Un coup d’œil sur le trottoir mouillé en se levant de bon matin, quelques bourrasques de vent qui se font entendre, le temps ne s’annonce pas engageant pour mettre le nez dehors mais d’après la météo, des éclaircies ne sont pas exclues !
Le temps de nous retrouver tous les onze à Massy-Palaiseau malgré les aléas du RER et la foule très dense des « travailleurs », nous prenons la direction de Jouy-en-Josas, point de départ de notre randonnée. Et c’est sous un beau soleil que nous descendons dans la ville de la célèbre « toile » … de Jouy.
Nous longeons la Bièvre, dont le nom proviendrait du gaulois « bebros » (castor), bordée d’arbres aux belles couleurs automnales. Nous empruntons la rue d’Oberkampf, du nom du fondateur de la Manufacture Royale de toiles imprimées de Jouy.
Nous pénétrons ensuite dans la forêt des bois de Chauveau, peuplée de nombreux châtaigniers et dont le sol boueux témoigne des pluies abondantes tombées depuis plusieurs jours.
Nous nous dirigeons un peu plus tard vers la charmante petite gare de Vauboyen qui date de la fin du 19 ème siècle et poussons notre curiosité vers le Moulin du même nom qui bénéficiait de la force hydraulique de la Bièvre. Le débit est vraiment abondant pour une si petite rivière.
Au détour de la rivière, un fier héron se détache à peine des plantes environnantes.
Nous apercevons sur les hauteurs, le château des Roches où Victor Hugo a séjourné. Il prenait le coche de Paris jusqu’à Sceaux d’où une correspondance le conduisait à Bièvres. Hugo n’oubliera jamais la douceur de ces étés : dans les années 1860, des rives du Rhin, il écrit « …tous les sapins de la Forêt-Noire ne valent pas l’acacia qui est dans la cour des Roches ».
Nous poursuivons notre chemin le long de la Bièvre pour aller à Massy-Verrières prendre le RER et… nous attendons patiemment, très patiemment, sur le quai… Mais, nous nous apercevons, dès le premier arrêt, que nous n’avons pas pris l’itinéraire le plus direct !
Un détour par Orly n’a pas entamé notre bonne humeur. De toute façon, nous avons mis moins de temps que Victor Hugo pour regagner Paris !
Texte et photos : Geneviève et Christiane