Marche hivernale de la Villette à l’Arsenal – mardi 25 février 2020 –

Au 69-71, Bd Jean Jaurès, sous le porche, à côté de la Caf de Laumière fermée pour travaux, nous nous retrouvons à 35 pour traverser le jardin jusqu’au bassin de la Villette. De la passerelle, sous le soleil, nous découvrons ou redécouvrons ce bassin.


Après l’avoir traversé, direction Place de la Bataille de Stalingrad en passant devant les cafés et les cinémas « branchés ». Sur la place, après la fontaine, on peut voir les murs de l’ancien bureau d’octroi du mur des Fermiers Généraux.
Le bassin de la Villette, le plus grand de Paris, mis en eau en 1808, reliait le canal de l’Ourcq au Canal St Martin et fournissait de l’eau potable aux parisiens qui buvaient encore l’eau de la seine ! Lors de l’épidémie de choléra de 1832, ceux qui buvaient l’eau du bassin furent moins touchés que ceux des autres arrondissements, ce fut la première prise de conscience des problèmes de pollution par les services de santé.

  
Nous passons sous le métro aérien pour rejoindre le Quai de Valmy et descendons sur le quai pour observer le « Point éphémère » où se donnent spectacles et concerts. Il est couvert de fresques Street art, plus loin, une caserne de pompiers.
Le Canal Saint Martin, décidé en 1802 par Napoléon est achevé en décembre 1825. Il mesure 4,5 km de long et 9 écluses permettent un dénivelé de 25 mètres. Nous empruntons l’une des 5 passerelles piétonnes en fonte datant de la fin 19 ème siècle pour traverser le canal à la 2ème écluse, après le petit square Varlin et nous voici Quai de Jemmapes.
Arrêt devant l’usine Exacompta qui est le dernier papetier en activité dans Paris. Plus loin, l’Hôtel du Nord nous rappelle la fameuse réplique d’Arletty à Louis Jouvet : « Atmosphère ! Atmosphère ! Est-ce que j’ai une gueule d’atmosphère ? »

Dans la courbe, de l’autre côté du canal, les immeubles aux boutiques de couleur vives changent le décor. Depuis une autre passerelle on peut voir le canal passer en souterrain pour deux kilomètres. Nous allons sur le trottoir jusqu’au 2ème pont-tournant, puis nous entrons sur le terre-plein central du Boulevard Jules Ferry qui couvre le canal. En effet, 40 ans après sa création, le canal a subi une modification en profondeur : pour faciliter la circulation routière sans léser la navigation fluviale il est abaissé de 6 mètres permettant d’installer un pont fixe, et, puisque le canal est désormais plus bas que la chaussée, on décide de le recouvrir, ainsi naissent les boulevards Richard Lenoir et Jules Ferry.


A l’entrée du terre-plein « La grisette » (1830) de Jean Descomps nous accueille avec ses bouquets de roses. Quinze squares se succèdent avec, autour des puits de lumière qui éclairent le canal souterrain, des aménagements propices à la promenade, aux jeux et autres marchés. Les premières fleurs annoncent le printemps… Le mobilier urbain d’origine est dessiné par Adolphe Alphand.
Sur la gauche, au croisement de la rue de la République, notre restaurant nous attend. Le Ryss-Café est plutôt sympathique, mais le service pour 35 personnes un peu longuet ! En tout cas on est à l’abri car il commence à pleuvoir.

A la sortie, le soleil est revenu et nous reprenons le terre-plein central d’où l’on peut observer, au 140 du Boulevard Richard Lenoir, l’ancienne maison Bouly (carrelages). Au niveau du 108, nous passons du côté droit pour nous rapprocher du Bataclan. Mais retour vers le côté gauche qui offre plein de bizarreries ou ornements architecturaux sur des immeubles construits entre 1900 et 1910…

 
Au 68, à l’angle de la rue Moufle, il y avait un bar « la Grosse Bouteille », photographié par Doisneau en 59 et 61, aujourd’hui il a disparu. A sa place, un jardin tout neuf nous mène à l’église St Ambroise où les moines de Tibhirine sont honorés… Lorsque nous décidons de sortir de l’église, des trombes d’eau inondent le parvis ! Nous restons à l’abri de Saint Ambroise quelques minutes et nous repartons sous un ciel bas, mais sec…

 
Hôtel particulier aux colonnes ioniques, haut-relief, portes et balcons arrondis se succèdent. A l’angle de la rue Sedaine un médaillon du dramaturge (1719-1797) auteur de « le philosophe sans le savoir », décore le mur… Et nous voici à la Bastille où nous rejoignons le port de l’Arsenal dont nous longeons le bassin avant de nous séparer pour rejoindre les gares de Lyon ou d’Austerlitz, ou le métro, échappant une fois encore à la pluie !

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