Au pied du château de St Germain en Laye nous sommes 14 à arriver progressivement. Personne ne manque à l’appel. Il fait beau, et cette sortie au-delà des 10 kilomètres du domicile, dans ce vaste espace que représente le parc du château, est appréciée de tous.
Le rythme de la marche s’impose dans les allées de tilleuls pour atteindre la maison forestière de la grille Dauphine qui ouvre sur la forêt. Au passage, les fleurs des arbres de Judée et des Paulownias mettent des couleurs dans la palette de verdure. Nous arrivons sur la grande terrasse surplombant la vallée de la Seine construite à la fin du XVII ème siècle et longue de quelque 2 400 mètres.
Au bout de la terrasse, nous faisons une petite pause pour regarder la superbe rotonde de tilleuls toujours admirable quelle que soit la saison.
Nous profitons aussi de la vue panoramique sur le quartier de la Défense et Paris en arrière-plan.
Puis s’amorce la descente vers la Seine découvrant les champs de cultures maraîchères qui alimentent les étals de nos marchés.
Arrivés dans la commune du Pecq, nous traversons le parc Corbière très bien dessiné et entretenu avec ses arbres d’essences variées : tulipiers de Virginie, robiniers faux acacias, marronniers immenses, osiers… bien décrits sur un panneau pédagogique (nous nous instruisons avec intérêt).
Le long de la Seine, des panneaux de plexiglas « Les quais dansent », de Rénald Zapata, invitent à prendre la pose !
Nous traversons la Seine par le pont dénommé depuis 1996 « Georges Pompidou ». Le pont du Pecq est situé dans l’ancien département de Seine-et-Oise, dont le nom évoquait deux cours d’eau : l’Oise et la Seine. Ceux-ci sont symbolisés par deux sculptures monumentales. Les statues avaient auparavant une fonction pratique : créer par leur poids, une poussée verticale contrebalançant la poussée horizontale de la travée. Ce serait le dernier pont orné de statues.
Nous apercevons un héron dans une barque au bord de l’eau. Mais au bout du pont, c’est une tout autre atmosphère, citadine et bien bruyante.
Une étrange sculpture attire nos regards, résultat d’une découverte lors de travaux de creusement, l’artiste, Ugo Schiavi, la complète d’un personnage contemporain et en fait une allégorie de « l’ancien et du nouveau ». A chacun d’apprécier cette œuvre…
Après cette courte incursion dans la circulation, le contraste est saisissant à l’arrivée au lac des Ibis où nous admirons les plans d’eau et les parterres fleuris. Les nuages menacent et nos estomacs se manifestent. Dans un endroit calme des bancs nous attendent et nous faisons la pause pique-nique.
Nous n’échappons pas à l’averse… sauve qui peut… Heureusement, une petite tonnelle très bien placée nous accueille pour le café.
Nous voilà prêts à repartir, mais là, c’est un peu plus compliqué : la poésie du lieu nous a fait perdre « le Nord » !!
Après quelques hésitations nous voilà sur les passages herbeux de la ville du Vésinet pour rejoindre les pittoresques ruisseaux, conçus par le Comte de Choulot, constituant un réseau hydraulique de 13 km en surface (complété par 7 km de canalisations souterraines permettant la « recirculation ») ; ils sont site classé depuis 1983. Bordés de belles demeures et peuplés d’une faune nombreuse et variée, nous y sommes attendus par un héron bien tranquille et des poissons bien agités provoquant une sarabande incroyable dans ce ruisseau très peu profond.
C’est un moment assez particulier au cœur de la nature : les bruits des poissons, des oiseaux et de la poule d’eau créent une harmonie étrange.
La marche se poursuit dans les rues de Chatou pour arriver à la gare du RER.
Quelle belle journée !
Nous espérons qu’il y en aura encore d’autres.
Texte : Cécile & Geneviève
Photos : Christiane