Randonnée vers l’Arboretum de Chatenay Malabry – Jeudi 27 mai 2021

La météo a prévu le retour du soleil après une période très maussade. Aussi, pleines d’espoir, nous nous retrouvons à huit à la station de métro Châtillon Montrouge.
Nous suivons la coulée verte du sud parisien appelée officiellement « Promenade des vallons de la Bièvre » car elle traverse les vallons de plusieurs rus tous affluents de la rivière. C’est un espace de plusieurs  kilomètres de long, situé au dessus ou à côté des voies du TGV atlantique.
 
A Bagneux, des marches nous invitent à prendre de la hauteur pour profiter d’un panorama sur Paris. M ais à cette saison les feuillages abondants nous privent de la vue. Après tout, cette grimpette nous a fait faire de l’exercice et découvrir des fleurs de tous côtés…
A la croisée d’une rue, un panneau de signalisation nous indique la direction du chemin
de Compostelle. En effet, depuis la porte de Vanves la Coulée verte emprunte le GR, version
moderne de l’un des chemins du pèlerinage de Saint Jacques de Compostelle partant de la Tour Saint Jacques à Paris. Mais nous ne nous détournerons pas de notre itinéraire.
Après avoir quitté Bagneux, nous arrivons à Fontenay aux Roses, la bien-nommée, entre deux haies de rosiers. Nous quittons cette ville fleurie pour la commune de Sceaux.
 
Notre chemin longe le parc du château et tout à coup, celui ci apparaît, magnifique, avec au
premier plan ses jardins à la française.

Nous nous rapprochons de l’entrée du parc par le pavillon de Hanovre presque entièrement caché par les arbres. L’histoire de cette «fabrique de jardin » pour employer le nom de  l’époque, est étonnante : cette petite « folie » a été construite au milieu du XVIII ème siècle à la demande du maréchal de Richelieu… dans les jardins de l’hôtel d’Antin situé sur l’actuel boulevard des Italiens. La rumeur se répand qu’elle a été payée par le Maréchal avec les contributions levées pendant la guerre dans le Hanovre. Avec humour, les Parisiens lui donnent par dérision le nom de « Pavillon de Hanovre ».
 
Celui-ci est démonté en 1932 pour permettre la construction d’un immeuble de bureaux et remonté ensuite dans le parc de Sceaux.
L’heure du déjeuner arrive mais nous voulons profiter de la vue du château alors nous faisons encore un petit effort et, une fois passé le canal nous grimpons quelques marches pour dénicher un petit coin offrant  ombre et soleil, selon les goûts de chacune.
Après un bon café, nous reprenons notre chemin en passant au plus près du château acquis par Colbert, intendant des finances de Louis XIV, et redescendons  le parc dessiné par
Le Nôtre qui a créé, entre autres, le bassin de l’Octogone et les cascades.


Nous quittons le parc et retraversons la coulée verte pour nous diriger vers l’arboretum de la vallée aux loups, propriété dont Chateaubriand avait fait l’acquisition. C’est lui qui avait aménagé le domaine et créé le parc en le plantant de cèdres, de catalpas, de tulipiers, d’araucarias, de cyprès et autres arbres exotiques lui rappelant ses voyages.
 
Nous nous étonnons toujours devant les racines des cyprès chauves poussant au bord de l’eau, « les fameux pneumatophores » qui se dressent à nos pieds.

Tout autour de nous, c’est un enchantement : l’explosion de couleurs des azalées et des
rhododendrons transforme ces lieux que nous voyons habituellement en hiver. Un énorme buisson de céanothe d’un bleu intense nous attire…
 
Une petite pause bien entendu à l’ombre de la star du parc : le cèdre bleu pleureur de l’Atlas vieux de plus de 250 ans, avec ses 710 m2 de ramure.
 

Avant de franchir les grilles du parc pour repartir, un petit écureuil peu farouche grignote tranquillement sous nos regards, mais il nous tourne résolument le dos.
 
Laissant ce parc et les « maisons particulières » qui l’avoisinent, nous rejoignons le RER B à la station Robinson, contentes de cette journée qui nous a permis de profiter de la nature sur près de 17 km.
Texte : Geneviève & Christiane
Photos : Christiane & Claude

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