Des randonnées encore des randonnées ! Puisque cette activité de l’Amicaf échappe à presque toutes les contraintes sanitaires, nous en profitons. Onze fidèles se retrouvent donc à la gare de St Leu-la-Forêt. Le beau temps est également au rendez-vous.
De nombreuses sentes à travers la ville nous mènent jusqu’à la rue de la reine Hortense, fille de Joséphine de Beauharnais, qui possédait à Saint-Leu l’une des plus belles résidences impériales.
Nous atteignons la forêt après une petite grimpette.
Il est temps d’arpenter cette forêt car les scientifiques ont observé la maladie de l’encre sur les châtaigniers, notamment en forêt de Montmorency composée à 72 % de cette essence. Il s’agit d’un champignon microscopique qui attaque les racines des arbres et finit par les faire tomber représentant ainsi un danger pour le promeneur.
Ceci oblige l’ONF à faire des coupes sanitaires sur des dizaines d’hectares. Des plantations d’autres espèces : chênes, cormiers, merisiers sont réalisées. D’année en année les randonneurs sont témoins de cette transformation visible sur de nombreuses parcelles.
Heureusement, il reste encore suffisamment d’arbres pour nous faire de l’ombre dans les petits sentiers car le soleil et la chaleur sont bien présents.
Nous prenons la direction du château de la Chasse à côté de l’étang du même nom. Un magnifique espace herbeux à l’ombre d’un immense frêne nous accueille pour le pique-nique. La vue sur le château est imprenable … Quel confort !
Un peu d’histoire concernant cette élégante bâtisse. Officiellement sur la commune de Saint-Prix, elle a été construite au début du XIIème siècle, terminée en 1207 et présente les caractéristiques des châteaux forts de l’entourage royal de cette époque.
Cependant, le château porte les traces des multiples remaniements subis au cours de son histoire. Les tours ont été arasées en 1728 et dotées de toitures à pente unique, couvertes de tuiles plates. Ce remaniement confère au château une silhouette bien particulière et reste de nos jours une curiosité architecturale.
Réserve naturelle de la faune et de la flore en milieu forestier, il est propriété de l’Office National des Forêts.
Pas question de « prendre racine » ! Après avoir dégusté les cerises du jardin de Véronique et le chocolat très… fondant, mais apprécié, de Marie-Thérèse, nous reprenons la route.
La deuxième partie de la journée sera plus chaude l’itinéraire suivant des allées plus larges laissant passer les rayons du soleil.
La forêt est assez fréquentée : randonneurs, promeneurs, cyclistes de toutes générations se croisent dans la bonne humeur. Les sentiers nous réservent quelques surprises, des faux plats et des vraies grimpettes.
Notre sens de l’orientation est parfois mis à rude épreuve mais nous ne perdons pas le cap… direction la gare de Taverny.
Nous passons le pont du diable qui nous dirige, comme prévu, vers la vue panoramique sur le cimetière et l’église de Taverny et cela n’a rien de diabolique !
Il fait toujours chaud, nos jambes commencent à ressentir les 20 kilomètres parcourus.
Arrivés à la gare, déception : le prochain train pour Paris passe dans 38 minutes…. Nous avons soif… Pas un bistrot en vue…
Mais nous avons conscience d’avoir vécu une excellente journée et finalement l’attente dans la gare ne nous a pas semblé si longue…
Texte : Cécile & Geneviève – Photos : Christiane