Par un bel après-midi ensoleillé nous sommes 15 Amicafiennes à se retrouver à la station de métro Ranelagh. En effet aucune station n’arrive directement dans le bois de Boulogne et il faut marcher pour y accéder.
Nous empruntons la rue du Ranelagh dans laquelle nous découvrons les différents immeubles et hôtels particuliers qui la jalonnent.
Rue du Ranelagh Ambassade du Suriname
Dans un premier temps notre regard est attiré par la façade des immeubles de l’avenue Vion-Wittcomb, voie privée, portant le nom du propriétaire qui créa ce passage.
En face, l’avenue des Chalets, autre voie privée qui doit son nom aux dix villas pittoresques inspirées de différents types de styles régionaux. Elles répondaient au désir de la bourgeoisie, au cours des XIXème et XXème siècles, d’habiter des demeures originales.
Plus loin un ancien hôtel particulier de style néo-Louis XIII construit en 1885 abrite l’ambassade du Suriname en France.
Nous laissons derrière nous la dernière demeure d’Alain Peyrefitte signalée par une plaque et, avant de quitter cette rue, nous nous arrêtons pour admirer l’immeuble en angle dont les motifs ornementaux évoquent le Moyen-Age et la Renaissance.
Après avoir emprunté la petite sente nature nous débouchons sur l’avenue d’Ingres et nos pas nous amènent sur la route des lacs-à-Passy. Nous dépassons sur notre droite un bâtiment coloré qui attire l’œil, il s’agit d’un centre d’hébergement d’urgence de la Ville de Paris et sur la gauche la piscine d’Auteuil très prisée par les parisiens.
Nous traversons et suivons un chemin longeant le lac Inférieur du Bois de Boulogne. Le lac Inférieur est le plus grand plan d’eau du Bois de Boulogne, il couvre une superficie de 11 hectares et ses deux îles sont reliées par un pont suspendu.
Nous nous isolons momentanément de la ville et plongeons dans l’univers de l’automne avec ses arbres et arbustes aux couleurs chaudes et flamboyantes : jaune, orange, marron ou rouge.
Les branches mortes craquent sous les pieds et les feuilles jaunies bruissent sous les semelles.
Face à nous, à la pointe de la première île nous apercevons parmi les feuillages, le Kiosque de l’Empereur réalisé lors de l’aménagement du Bois de Boulogne à la demande de Napoléon III, par l’architecte Gabriel Davioud.
Sur le lac, un héron cendré en équilibre sur un arbre pêche à l’affût, parfaitement immobile et indifférent à l’agitation du groupe qui le photographie sous tous les angles. Bernaches et canards glissent sur l’eau ; plus loin, ce sont les cormorans au sommet des arbres qui attirent notre attention, ainsi que plusieurs battements d’ailes de mouettes.
La seconde île abrite « le Chalet des Îles » accessible en navette depuis l’embarcadère. Cet établissement était à l’origine un véritable chalet suisse bâti dans les environs de Berne que l’Empereur fit démonter, transporter par train et remonter à l’identique pour exaucer le vœu de l’Impératrice Eugénie.
Nous quittons les abords du lac où reposent les barques dans l’attente du prochain printemps, à proximité de la pelouse de La Muette qui accueille une fois par an la Fête au Bois appelée autrefois la « Fête à Neuneu ».
Nous traversons le bois par la route de Suresnes fermée à la circulation jusqu’à la Porte Dauphine. C’est là que quelques-unes nous quittent, appelées par d’autres obligations !
Nous dépassons le Pavillon Dauphine, ancien Pavillon Chinois construit en 1898 à l’occasion de l’Exposition Universelle.
Plus loin, avant de rejoindre la Porte Maillot nous laissons sur notre droite le Pavillon d’Ermenonville, ancien pavillon de chasse du XVIIIème siècle.
Ayant atteint notre destination, nous contournons le chantier titanesque de la future gare du RER E.
Puis nous traversons le square Alexandre et René Parodi (résistants et compagnons de la libération) dans lequel est installée une sculpture en acier inoxydable rendant hommage au Général Koenig et à ses troupes.
Avant de nous quitter, nous retrouvons le plaisir de partager un instant de convivialité dans un café où nos passes sanitaires ont été dûment contrôlés.
Texte : Joëlle – Photos : Christiane