Exposition Napoléon – vendredi 26 novembre

Ce vendredi, la fraîcheur est au rendez-vous et nous nous retrouvons parés de gants et de bonnets sous un ciel nuageux devant la Grande Halle de la Villette pour visiter l’exposition consacrée à Napoléon à l’occasion du bicentenaire de sa mort (5 mai 1821).

Sous la conduite d’Odile Déchelotte, notre groupe composé de 23 personnes pénètre dans l’antichambre de l’exposition.
Un film présenté en introduction est destiné à replacer le jeune Napoléon dans son époque, celle de la révolution. Sous l’écran, une série de bustes représentant Napoléon Bonaparte à diverses époques de sa vie sont disposés.

L’exposition met en scène la vie de Napoléon sous toutes ses facettes de l’homme intime au personnage historique selon un déroulé chronologique.
Notre conférencière au fur et à mesure du parcours attire notre attention sur les aspects politiques, militaires, économiques et artistiques de l’apogée napoléonienne sans oublier sa vie privée.

1 – les années d’apprentissage au collège militaire de Brienne.

Napoléon entre à l’école de Brienne (Aube) en 1779. Particulièrement studieux, il intègre la prestigieuse École Militaire de Paris dès 1784 avant d’être nommé sous-lieutenant d’artillerie à Valence.

Quelques rares souvenirs de la jeunesse de Napoléon sont exposés : son bureau et deux livres lui ayant appartenu ainsi que le brevet de lieutenant signé par Louis XVI en 1785.

Sa jeunesse est illustrée par une séquence du « Napoléon » d’Abel Gance, où l’on voit le jeune « Napoléone di Buonaparte » participer, au collège militaire de Brienne, à une bataille de boules de neige organisée comme sur un champ de bataille et au cours de laquelle il mena son camp à la victoire.

La statue Bonaparte à Brienne à l’âge
de 15 ans de Louis Rochet 1857                                               La bataille de boules de neige (film d’Abel GANCE)

2 – les campagnes d’Italie (1796) et d’Egypte (1799)

En 1796, le jeune général Bonaparte prend le commandement de l’armée dite « d’Italie » laquelle combat les autrichiens au nord de la péninsule. Il remporte des victoires phénoménales, à l’origine de sa popularité, qui lui valent deux ans plus tard, de prendre la tête de l’expédition d’Egypte.

   Tableau de Bonaparte au pont d’Arcole de Antoine Jean Gros

Copie de la pierre de Rosette

A la tête de l’armée d’Orient, il a pour mission d’occuper l’Egypte afin de barrer la route des Indes aux anglais qui financent les guerres contre le nouveau régime républicain.
Cette aventure militaire est aussi une épopée scientifique puisque de nombreux savants l’accompagnent (historiens, botanistes, dessinateurs, ingénieurs…).

Bien que le goût pour l’Egypte ancienne ne soit pas né après l’expédition de Bonaparte, celle-ci entraîne la recrudescence de cette mode et la création de meubles et objets dans l’esprit égyptien.

3 – le coup d’état du 18 brumaire et le consulat 1799-1804

Après avoir pris le pouvoir à la faveur d’un coup d’état, Bonaparte devient Premier consul pour dix ans. En 1802, il devient consul à vie. C’est l’époque où il s’affirme comme un chef d’Etat et un chef de guerre.
En mai 1800, il franchit le col du Grand-Saint-Bernard à la tête d’une armée pour combattre les autrichiens au nord de l’Italie et remporte le 14 juin la bataille de Marengo.

 Napoléon franchissant le col du Grand Saint Bernard par David

Bien entendu, le tableau de Jacques Louis David, Bonaparte, Premier consul, franchissant Grand Saint Bernard le 20 mai 1800 attire notre attention, il représente Bonaparte monté sur un cheval fougueux, alors qu’en réalité il montait un mulet.

Bonaparte dès le début du Consulat opère de nombreuses réformes dans l’éducation, la justice, la finance et le système administratif. Création du Sénat, la Banque de France, le corps préfectoral, la Légion d’Honneur, le franc, le code civil…

4 – l’avènement de l’Empire

Le 18 mai 1804, le Sénat proclame l’Empire. Le 2 décembre, le sacre de l’empereur Napoléon 1er de Joséphine est célébré à Notre-Dame en présence du pape Pie VII.
Le tableau de David représentant le sacre est resté au Louvre mais remplacé par une animation qui le décrypte dans ses moindres détails.

Le trône impérial en acajou massif prêté par le Sénat est encadré par les portraits officiels de Napoléon 1re et Joséphine. sont également exposés des vêtements de cour, des armes de luxe, des décorations, des porcelaines de Sèvres et des pièces d’orfèvrerie.

Sous l’empire, les réformes se poursuivent construction de la future Bourse de Paris, l’université est recréée, promulgation du code pénal, création du baccalauréat, de la Cour des Comptes…
De nombreux travaux architecturaux et d’urbanisme sont mis en œuvre.

5 – Napoléon intime : ses femmes, Joséphine puis Marie-Louise, son fils légitime, le roi de Rome

Napoléon Bonaparte épouse Joséphine le 9 mars 1796, même s’il l’aimait, il dut céder à la raison d’Etat et prendre en compte qu’elle ne pouvait plus avoir d’enfant. Il divorce d’avec Joséphine en décembre 1809 mais celle-ci bénéficiera des soins et des attentions de l’empereur jusqu’à la fin de ses jours.
Le 2 avril 1810, l’Empereur Napoléon 1er épouse religieusement Marie-Louise d’Autriche. De cette union naîtra, le 20 mars 1811, Napoléon, François, Joseph, Charles Bonaparte, Prince impérial et titré roi de Rome. Il décèdera à Vienne à l’âge de 21 ans.

  Berceau du Roi de Rome  –  Marie -Louise d’Autriche présente son fils de François Gér

         

La comtesse Marie Walewska , mariée au comte Walewski, devient la maitresse de Napoléon à Varsovie, un fils naitra de cette union illégitime.                                                                        

6 – Napoléon chef de guerre1805-1809

Cette partie est consacrée à la grande armée et aux batailles, des victoires à la défaite.
La campagne militaire de 1805 démontre le génie stratégique et la supériorité de la Grande Armée sur les puissances coalisées. C’est le temps des grandes victoires à Austerlitz, Iéna, Auerstadt, Eylau, Friedland, Wagram.
Une scène de charge est illustrée par un extrait du film d’Yves Angelo « le Colonel Chabert » où l’on voit la cavalerie impériale charger dans la brume et être décimée par l’artillerie ennemie à la sanglante bataille d’Eylau (1807).


Sont exposés des tableaux représentant ses victoires, son bicorne noir et sa redingote grise ainsi qu’une carte annotée par ses soins.

Le bivouac de l’Empereur composé d’une tente, d’un mobilier démontable et transportable. Lit, table, fauteuil, écritoire…  tous sont escamotables et peuvent être rangés dans des malles spécifiques pour être transportés.

7- Napoléon et l’Europe, à la tête de laquelle il place ses sœurs et frères

Napoléon organise les mariages politiques de ses quatre frères et trois sœurs lorsqu’il domine l’Europe, à partir de 1806. Il les place à la tête des pays conquis : Naples, Espagne, Hollande, Toscane, Westphalie.

8 – le déclin de l’empire, illustré par deux échecs militaires, la campagne d’Espagne (1808) et la campagne de Russie (1812).

Les tableaux dépeignant les campagnes d’Espagne et de Russie alternent scènes de répressions et d’agonie des soldats.
La rébellion des pays occupés et la défaite de Leipzig (1813) annoncent l’abdication de Fontainebleau (1814).

9 – les cent jours du 1er mars au 22 juin 1815 et sa chute définitive après la bataille de Waterloo

L’exposition se termine sur la défaite, les cent jours et quelques pièces maîtresses : le bureau et la plume sur et avec lesquels il signa son abdication, son  masque mortuaire et le char funèbre de Napoléon à Sainte Hélène et enfin la statue de marbre blanc de Vincenzo Vela « Les derniers moments de Napoléon 1er à Sainte Hélène ».

Admiré par certains, détesté par les autres, Napoléon Bonaparte ne laisse pas indifférent.

Texte : Joëlle – Photos : Christiane et Joëlle

 

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