Voyage à Lisbonne et ses alentours – du 12 au 15 novembre 2021

Accueil par Sandra de l’agence Sol Latino à Orly qui nous dirige vers le lieu d’embarquement et s’assure que les formalités d’usage : passes sanitaires, cartes d’identité, billets d’avion sont conformes. Décollage d’Orly et survol immédiat au-dessus des nuages … Nous admirons la chaîne des Pyrénées enneigée. Vol et atterrissage à Lisbonne très près des habitations sous un ciel dégagé. Le soleil ne nous quittera pas pendant quatre jours.


Suzana, notre guide, est au rendez-vous, elle nous accompagnera pendant tout le séjour communiquant toutes les informations nécessaires à l’organisation pratique, mais aussi les bases de l’histoire du Portugal rencontrée au fil des visites des différents  sites. Nous apprécions sa gentillesse et ses commentaires riches et précis.
Notre séjour se déroule de façon assez diversifiée : 2 jours dans Lisbonne même, 2 jours dans les environs …. Ce récit ne sera  pas chronologique …  pour privilégier les approches dans leurs particularités : Histoire, Architecture, Urbanisme, Nature…
La ville de Lisbonne présente un caractère particulier du fait de sa construction sur sept collines et des événements survenus au fil du temps et de son histoire. Ainsi, le tremblement de terre de 1755 ayant fait de terribles ravages le premier ministre Joao, marquis de Pombal, reconstruit la ville basse selon un plan géométrique strict redessinant les quartiers par de grandes avenues larges et arborées traversées par des rues plus ou moins étroites.

Beaucoup de monuments ont été détruits. L’accès aux collines se fait par des escaliers, des tramways, des téléphériques ou des ascenseurs, dont l’un est l’œuvre d’un disciple d’Eiffel !!!

Le coup d’œil est assez spectaculaire au détour de certains carrefours, nous l’avons expérimenté par un trajet en tramway non pas nommé « Désir » mais « moment de plaisir « . En déambulant dans les quartiers de la Baixa, du Rossio, d’Alfama nous remarquons les traces de l’histoire ; l’influence mauresque dans l’architecture et les décors, céramiques, azulejos, patios, fontaines etc…

 

A travers cette observation, nous regardons l’histoire portugaise qui  comprend environ quatre cents ans  d’invasion arabo-mauresque, huit cents ans de monarchie et la république depuis 1910. Une courte période de dépendance  à l’Espagne durant la monarchie  n’impacte pas les relations actuelles entre les 2 pays.
Les édifices tels que la Tour des Découvertes et la Tour de Belem témoignent des exploits des navigateurs tels Vasco de Gama.


Les emblèmes que l’on trouve au cours de notre visite, la sphère armillaire (instrument de navigation) et la caravelle nous renvoient à cette période.


Le monastère des Hiéronymites dont on visitera l’église est une pure démonstration  de l’architecture de type ‘Manuélin’ c’est à dire un prolongement de l’art gothique que l’on ne rencontre qu’au Portugal. inspiré par le roi Manuel 1er il introduit dans l’art gothique des éléments de la mer et de la navigation.

On le retrouvera  sur un grand nombre de monuments de cette période mais aussi plus tard, ce sera alors le style Néo-manuélin.
A l’extérieur de Lisbonne, le Palais National de Sintra sur le versant nord de la Serra de Sintra, résidence choisie par les rois du fait de son charme, témoigne de la grande influence  mauresque : beaucoup de céramiques aux motifs géométriques mais aussi des représentations de scènes de chasse, de danses…


Les plafonds sont décorés de sujets décidés par le roi : les 27 cygnes (pour l’âge de sa fille lors de son départ de la maison), les 136 pies (nombre des dames de compagnie) pour les commérages !


La cuisine avec ses 2 immenses cheminées visibles de très loin se montre dans ses aspects pratiques : l’eau y arrive directement depuis la colline, le maintien au chaud et la cuisson des aliments sont bien organisés.

 

En fin de visite un grand lit d’apparat récemment  exposé témoigne de la particularité et de  la richesse  de l’artisanat portugais.

Le Palais de Fronteira à la sortie de Lisbonne est une propriété privée encore habitée par la famille de Fronteira. Elle nous sera donc présentée par un guide local en français. Cette construction date du 17ème siècle, les différentes pièces sont en cours de restauration : la bibliothèque avec vue sur le jardin dit « à la française’ », les murs décorés de céramiques très riches notamment la salle des batailles.

Mais là où la surprise est complète c’est la découverte du jardin jalonné de murs décorés d’azulejos, les motifs sont assez surprenants et suggestifs…. mais il s’agit du jardin des plaisirs, et certaines libertés sont permises !!!
La ville de Lisbonne est située à l’estuaire du fleuve Tage qui scinde la ville en deux avant son arrivée dans l’océan Atlantique. Deux ponts très impressionnants permettent de le franchir :
Le Pont du 25 Avril élevé entre 1962 et 1966  dont le nom rappelle la date de la révolution des Œillets soit la fin de la dictature du président Salazar.

Le Pont  Vasco de Gama, viaduc autoroutier le plus long d’Europe, (17 km, dont 15 au-dessus du fleuve) inauguré juste avant l’exposition universelle de 1998.

A propos des édifices particuliers il faut remarquer :
– L’Aqueduc des Eaux Libres traversant la ville : construit sur les ordres de Dom Joao V, entre 1728 et 1748, mais achevé en1835 suite au tremblement de terre. Il a permis d’acheminer l’eau potable depuis des sources situées à 59 km de Lisbonne.

– La statue du Christ Roi, rappelant celle de Rio de Janeiro, a été construite en accomplissement d’un vœu  de l’épiscopat de Lisbonne en remerciement d’avoir été épargné de la seconde guerre mondiale. Elle fut inaugurée en 1959, ces 110 m de hauteur lui permettent d’être vue de tous les endroits de la ville.

Notre déambulation dans les différents quartiers de Lisbonne s’est  faite à pied ou en car selon la configuration de l’espace : La Baixa, la place du commerce, le Rossio, l’Alfama avec son lacis de ruelles étroites …. Tous ces lieux nous ont étonnés par leurs caractères spécifiques.

Parmi les nombreux musées de la ville, Suzana a fait le choix de nous faire visiter le musée des Carrosses récemment installé dans un espace très vaste et éclairé  exposant une collection de Carrosses du 15 ème au 19 ème siècle. Nous apprenons à faire la différence entre les carrosses et les berlines !!! Nous admirons leur allure noble et raffinée.

Plus sérieux nous voilà à la Fondation Calouste Gulbenkian, au centre de la ville. Collection privée d’un mécène, amateur  d’arts très divers, remarquable par la qualité des œuvres exposées : les salles concernant les figurines d’Egypte, les tableaux de grands maîtres, les tapis persans et des bijoux de Lalique de qui il était très proche.

 

La richesse de la ville de Lisbonne tient également de sa proximité avec la nature. Entourée de collines verdoyantes, sa situation en bordure du Tage puis de l’océan atlantique offre une variété de sites naturels présentant une végétation presque méditerranéenne.

Un petit circuit en car nous a permis de connaître les stations balnéaires de Cascais et Estoril, leurs plages et villas mais aussi la pointe la plus occidentale d’Europe, le Cabo da Roca, très impressionnant par ses falaises en bord de mer.


La nature est généreuse en arbres : Chênes lièges, Araucarias, Eucalyptus, Jacarandas et  même un Kapokier nous offrant ces fleurs roses. En fin de journée, le soleil avant de se coucher embellissait le paysage par son éclairage si particulier.
Et, pour rester dans la nature, un détour dans la propriété de la Quinta da Regaleira (inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco), que l’on peut qualifier de ‘jardin extraordinaire’.

Lieu venu tout droit de l’imagination d’un millionnaire excentrique et mystique réalisant ainsi un parcours offert à tous les visiteurs… Cet endroit excite notre curiosité. Dans la verdure ou dans les édifices tout est surprenant ! Notamment la descente dans le puits initiatique qui nous permet de « découvrir la lumière » à sa sortie !


Pas question de quitter cette région sans nous intéresser aux   spécialités gastronomiques : Le Pasteis de Belem ou de Nata, pâtisserie faite de pâte feuilletée et crème pâtissière dégustées à la pâtisserie Versailles.

Le plat de porc et palourdes  issu de la région d’Alentejo,

Le cochon de lait fierté du restaurant Palacio dos Leitos,


Le bar servi dans un restaurant de poissons  en bord de mer, à Sesimbra,  sans oublier la Morue sous toutes ses formes.

Incontournable aussi, la dégustation de vins portugais de la région de Setubal, à Azeitão, hum !

La dernière soirée du séjour  dans un restaurant du quartier populaire de l’Alfama nous a permis d’apprécier les mélodies  particulières du Fado, chantées par 3 artistes différents, chacun apportant sa note personnelle à cet art très local.

Cette petite escapade a opéré un dépaysement total : le soleil, les paysages, l’atmosphère détendue ont fait un peu oublier les contraintes laissées derrière nous, et le retour laisse la place à la possibilité de faire de nouveaux projets.

Texte : Cécile Photos : Christiane

 

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