Pour notre dernière sortie de l’année, nous étions 18 amicafiens à avoir choisi de nous retrouver sous le chapiteau du Cirque Phénix. Après avoir montré notre pass sanitaire et fait vérifier nos sacs, nous sommes entrés dans le cirque précédés et suivis de nombreuses familles, « vacances scolaires obligent » !!!
Avec ses 20 000 m2 au sol, le cirque Phénix est le plus grand du monde. S’il porte ce nom, c’est qu’il renait de ses cendres après la tempête de 1999, le précédent cirque ayant été détruit. C’est une nef de toile qui comporte 6 000 places assises. Il présente une structure singulière sans mat de soutènement, ce qui permet une vision sans entrave créant l’impression d’immensité. Le propriétaire Alain M. Pacherie a, toutefois, voulu que cette grandeur n’empêche pas une atmosphère tamisée obtenue par un éclairage en douceur et l’utilisation de moquette entre autres. Ce spectacle Gaia a la particularité de n’accueillir que des artistes féminines venues des cirques des quatre coins du monde aussi bien d’Afrique que d’Asie.
Un seul homme en scène : Calixte de Nigremont nous explique que Gaia était la Déesse mère dans la mythologie grecque et nous présente successivement les différents numéros.
Le spectacle a commencé par un numéro d’anneaux aériens réalisé par Kateryna Fedorovych, originaire d’Ukraine dont c’était la première participation à un show féminin. Cet exercice dégageait une impression de puissance lorsqu’elle « volait » dans les hauteurs du chapiteau.
Ensuite sont arrivées sur la scène trois Ethiopiennes, en tenue dorée dans un numéro de « mains à mains » où elles s’attrapent et montent toutes sortes de figures avec leurs corps.
Présentées par Calixte de Nigremont comme des « danseuses étoiles », Suzanne Da Cruz, française et Darya Samoylenko, ukrainienne ont joué une parenthèse jubilatoire dans ce spectacle en se crêpant le chignon, s’arrachant les tutus et en se poursuivant à grands cris au milieu des spectateurs. Les éclats de rire fusèrent de tous les côtés, en particulier chez les enfants.
Puis deux femmes d’origine portugaise : Angela et Evelina Machado da Silva ont réalisé un numéro d’équilibre avec une échelle. Le clou du spectacle fût lorsque l’une d’entre elles descendit de l’échelle comme une unijambiste en utilisant une seule jambe, l’autre étant repliée derrière sa tête.
Six Japonaises vêtues de longues robes rouges à volants ont virevolté sur des monocycles à un rythme effréné. Certaines ont lâché les pédales pour se dresser sur les roues tout en continuant à tourner. Un passage très fluide et élégant.
Après l’entracte, un numéro de patins à roulettes a été présenté par deux artistes hongroises, sur la musique d’un orchestre féminin . Celles-ci ont trouvé dans le public deux jeunes enfants garçon et fille pour participer à leur numéro : les faire tournoyer dans leurs bras à vive allure pendant qu’elles-mêmes tournaient très vite sur un podium. Malgré leur jeune âge, les enfants ont résisté !!!
Puis la parade des animaux conduite par une artiste éthiopienne vêtue d’un costume bariolé cerné d’une armature légère étoffée de papillons, a envahi la scène et les allées. Des marionnettes géantes : girafe, pingouins, flamants roses, toucans ainsi qu’un immense dragon rouge ont circulé au milieu des spectateurs pour la grande joie des enfants et des grands !
Un nouveau numéro appelé » antipodisme » réalisé par les deux Ethiopiennes déjà apparues précédemment a été exécuté à l’aide de coussins verts lancés et rattrapés agilement, tout en tournant à grande vitesse.
Puis deux jumelles ukrainiennes, Olha et Julia Moshenko ont réalisé un numéro de danse en miroir sur un « cerceau aérien ». La ressemblance physique et la perfection des mouvements étaient stupéfiantes !
Six jeunes femmes originaires d’Argentine sont entrées en scène en frappant bruyamment sur leurs tambours. Se servant de leurs « bolas » comme des lassos, en cinglant l’air, elles ont pétrifié la salle.
Le spectacle s’est terminé par le défilé des artistes toutes vêtues de blanc et jaune ainsi que les musiciennes de l’orchestre.
Ce spectacle a ajouté de la magie au moment des fêtes de fin d’année et a plu à l ‘ensemble de notre groupe.
Seul bémol : le manque de confort de certains sièges en plastique particulièrement serrés.
Texte & photos : Joëlle Egret – Denise Meunier