Tous les chemins mènent à… Versailles. En ce tout début de semaine, les 11 randonneurs présents ont emprunté les différentes lignes de transport qui desservent la gare de Versailles-Chantiers où nous avons rendez-vous pour un nouvel itinéraire déniché par Anne.
Un petit vent vif nous incite à hâter notre marche mais le ciel dégagé annonce une belle journée ensoleillée.
Nous nous dirigeons vers le jardin des étangs Gobert aménagé à l’emplacement des réservoirs construits par Thomas Gobert, intendant de Louis XIV, pour alimenter les fontaines du parc du Château. Nous apercevons au croisement des rues Royale et d’Anjou, l’un des endroits les plus pittoresques de Versailles, les Carrés Saint-Louis, maisonnettes très originales du 18ème siècle.
Nous faisons un petit détour pour admirer la façade de la salle du Jeu de Paume fraîchement restaurée, célèbre pour le serment qu’y prêtèrent le 20 juin1789, les députés du Tiers Etat de ne pas se séparer avant qu’une Constitution ne soit élaborée et approuvée par la monarchie.
En chemin, notre regard est attiré par l’hôtel du Grand Contrôle, ancien hôtel particulier acheté par Louis XV et qui a abrité la résidence du contrôleur général des finances jusqu’à la Révolution.
Converti aujourd’hui en hôtel de luxe, l’un des membres du personnel, en costume d’époque, s’efforce de faire briller, non plus un carrosse mais la carrosserie d’une voiture haut de gamme.
Nous accédons par la « grille royale » à la pièce d’eau des Suisses qui doit son nom au fait d’avoir été creusée par un régiment de Gardes suisses pour drainer le potager du Roi situé de l’autre côté de la double allée de platanes bicentenaires. Nous traversons Satory, quartier, pour l’essentiel occupé par un camp militaire et des immeubles d’habitation hébergeant du personnel de la Défense.
Nous pénétrons dans la forêt domaniale de Versailles, où Louis XIV venait chasser, pour déboucher en contrebas sur les étangs de la Minière constitués de trois plans d’eau les uns à la suite des autres : les étangs Braque, du Moulin à Renard et du Val d’Or, alimentés par la Bièvre.
Jusqu’au XVIIe siècle, les terrains étaient des zones marécageuses. Les étangs sont créés au fil du temps, le premier par Colbert, pour alimenter les bassins du parc de Versailles.
A midi exactement, Anne propose de faire la pause pique-nique à la vue de troncs d’arbres qui nous permettront de nous asseoir. Tout au fond, Marie-Thérèse qui ne renonce pas à un certain confort trouve même le dossier en accord avec le siège, s’appuyant sur un énorme tronc surélevé !
Avec le café, nous dégustons de succulents sablés confectionnés par Claudette, avant de reprendre la route des étangs.
Les troncs argentés des bouleaux brillent au soleil et quelques arbres sont en fleurs.
Nous apprécions le calme de cet endroit mais il n’en a pas été toujours ainsi. En effet, les étangs du Moulin à Renard et Braque furent utilisés par un club de voile. Depuis 2007, cette activité a été arrêtée, et navigation et baignade y ont été interdites afin de rendre cet espace à la flore et la faune… et aux randonneurs.
Nous rencontrons des cygnes très occupés à dénicher leur pitance et, un peu plus loin, des chevaux…
L’étang du Val d’Or est quant à lui, le paradis des pêcheurs : goujons, truites, gardons…
Après avoir fait le tour du dernier étang, nous prenons le chemin de l’épi d’or qui nous mène à Saint-Cyr-l’Ecole où nous reprenons le train, contents d’avoir pris l’air et profité de cette belle journée à l’avant-goût de printemps.
Texte : Geneviève
Photos : Christiane et Claude
