Exposition Cezanne & Kandinsky – Mercredi 13 avril 2022

Encore une sortie à rebondissements, Chantal qui n’est pas inscrite, est présente, Marc et Marie-Pierre n’arrivent pas, un incident dans le RER. Très convaincants, sans aucun doute, ils réussissent à entrer sans billet, tant mieux. Pendant cette attente, nous en profitons pour souhaiter un bon anniversaire à Bernard, né un 13 avril. Finalement, 27 personnes vont s’immerger dans cette exposition d’art numérique comme en 2018, avec Klimt et Hundertwasser, en 2019, avec Van Gogh et le Japon rêvé et enfin en 2021 avec Dali et Gaudi.

« CEZANNE, LUMIERES DE PROVENCE »

 C’est un véritable voyage au cœur de 500 œuvres de Cezanne (petit aparté : à la suite de recherches généalogiques récentes, il s’avère que le nom de l’artiste ne porte pas d’accent sur le premier e).

Avec lui, nous traversons forêts, jardins, nous entamons une partie de cartes, nous nous mêlons aux grandes baigneuses. Toute la mise en scène nous emporte en Provence, sa terre natale, sa terre de prédilection. On se promène dans les carrières teintées de rouge et de jaune de Bibémus, à l’Estaque où le couple Cezanne s’installe discrètement (l’artiste fuyant l’armée alors qu’il était mobilisable pour partir à la guerre franco-prussienne) et à la Sainte Victoire. On entre aussi dans son intimité familiale : Madame Cezanne sous toutes les coutures, sa mère et son fils Paul.

Nous entrons dans son atelier sur l’air d’ouverture des Noces de Figaro de Mozart. Il est là, il nous ouvre la porte. On se retrouve parmi les objets familiers, son mobilier, ses dessins. Le voyage se termine évidemment autour de la Sainte Victoire, son sujet préféré, son obsession. Il a peint 80 représentations de cette montagne, attendant la bonne lumière, allongé sur un matelas au sol. Nous découvrons les tableaux autrement. On se régale notamment de tous ces détails souvent imperceptibles à l’œil nu puisque, ici ils occupent la totalité des murs de l’entrepôt des Lumières.

L’importance de la musique est majeure dans cette mise en scène. Elle accompagne chaque tableau : arpeggione de Schubert, Les Indes Galantes de Jean-Philippe Rameau. Des scènes sont illustrées par des pièces au clavecin comme le Vertigo de Pancrace Royer. Les natures mortes de pommes sont, elles, accompagnées de notes jazzy : songe d’automne du Rosenberg Trio, les baigneurs et les baigneurs écoutent Lonesome blues de Woody Allen, (le réalisateur de films laisse la place au musicien, clarinettiste), Eddy Davis et Greg Cohen écrit par Louis Armstrong. Nous pouvons réentendre tous ces morceaux sur You Tube.

Cette première séance dure 30 minutes, suivie de la seconde qui ne dure que 10 minutes.

 

« VASSILY KANDINSKY, L’ODYSSEE DE L’ABSTRAIT »

 Dans un premier temps, plongés dans le folklore russe, nous découvrons les débuts figuratifs, teintés d’impressionnisme de Kandinsky. Nous cheminons tableau après tableau vers l’abstraction. Là encore, la musique s’immisce entre les traits de pinceau, parmi les œuvres musicales : Dvorak, Sérénade for strings, le prélude de Lohengrin de Wagner – il semblerait qu’en écoutant cet opéra, Kandinsky ait eu la « révélation d’une sensation colorée ». Cela s’appelle la synesthésie : la personne visualise des sons sous forme d’une courbe dans l’espace.

Les derniers tableaux du spectacle, le Bauhaus et Cosmos sont superbes. Avec Cosmos, nous avons l’impression de regarder au travers d’un microscope de petits animaux marins. Cette approche scientifique de l’art demeure néanmoins poétique. Pour l’accompagner une musique sur mesure pour « s’envoler » dans ce ciel étoilé avec Space Oddity de David Bowie.

A la fin du spectacle, un groupe se rassemble à la librairie et décide d’aller déjeuner dans une brasserie du quartier, d’autres personnes restent dans l’entrepôt pour une seconde séance, voire plus.

Un moment indescriptible !!!

Texte : Jocelyne Poulizac – Photos : Christiane Bruneau & Jocelyne Poulizac

 

 

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