Randonnée autour des étangs de Hollande – Mercredi 8 juin 2022

Les prévisions météo écoutées avec attention la veille ne nous laissent pas beaucoup d’espoir pour
notre randonnée du lendemain. Et c’est sous une pluie soutenue que nous commençons la journée sur
le macadam parisien jusqu’à la gare Montparnasse.
Le ciel est encore bien chargé lorsque nous descendons du train au Perray-en-Yvelines. Nous avons
une bonne distance avant de parvenir à la forêt de Rambouillet et plus précisément aux étangs de
Hollande. Aucune référence aux Pays-Bas mais à celle du sieur d’Orlande qui possédait un château
dans ces lieux.
Les étangs ont été endigués il y a plus de trois siècles afin d’alimenter les grandes eaux du parc de Versailles. Totalement artificiel lors de sa création,  le réseau des étangs et rigoles est aujourd’hui intégré au milieu naturel qui l’entoure et forme un vaste écosystème dans lequel de nombreuses espèces viennent trouver refuge.

 
Nous cheminons dans le bois de Pourras, au sud de l’étang de Saint-Hubert où se dressent les vestiges du pavillon de l’empereur, rendez-vous de chasse construit en 1808, par Napoléon.

 
Le soleil apparaît lorsque nous atteignons l’extrémité ouest des étangs où une base de loisirs propose de multiples activités dont la baignade, mais pas pour le moment !
Puis nous nous enfonçons dans la forêt par la route du Grand Maître qui nous mène à la Table du roi où nous sommes certainement attendues !
Hélas non, mais qu’à cela ne tienne, nous allons « faire un repas à pique-nique » où, selon l’expression vieillie : «chacun apporte sa contribution ».
La table de forme ronde est également appelée « table du débotter ». En effet, sous Louis XVI, lors des  parties de chasse à courre, les cavaliers s’y asseyaient afin de se faire chausser ou déchausser avant de prendre leur repas dans une petite rotonde à proximité.


Les bornes de pierre autour sont « coiffées » de nos vêtements qui sèchent sous le soleil.
Nous reprenons notre chemin et passons en bordure de champs. La couleur jaune des vêtements d’Anne attirent irrésistiblement les moucherons qui se concentrent exclusivement sur elle ! Nous sommes bien contentes de ne pas partager ce privilège !


Puis nous nous approchons de la rive nord des étangs par un sentier plein de charme.
Nous achevons la boucle de notre randonnée en traversant les étangs par la chaussée de Pourras bordée d’inattendues et hautes haies.
Une lettre de 1789 nous apporte la réponse : « Entourée d’eau de deux côtés, au premier abord, elle [la chaussée] est effrayante pour passer dessus avec des chevaux quoique ayant 30 pieds de large. Il faut construire une barrière de haies vives pour éviter les dangers qui pourraient survenir pendant les chasses de Sa Majesté ».


Le chemin du retour nous semble un peu long jusqu’à la gare. Sur le quai, en attendant le train, nous faisons le compte : 22 kilomètres. Nous les sentons un peu dans les jambes mais nous ne regrettons pas cette bonne journée qui finalement nous a réservé de bonnes surprises. Comme dit Marie-France, en bonne bretonne, le temps peut toujours changer au cours de la journée !

Texte : Geneviève Villeroil

Photos : Marie-Thérèse Labrousse et Claude David

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