Pour cette dernière randonnée avant les vacances, cap sur la coulée verte du sud parisien. Appelée aussi « promenade des vallons de la Bièvre » car elle traverse les vallons de plusieurs rus, affluents de la rivière.
Cette bande de verdure devait être à l’origine la prolongation de l’autoroute A10 élargie à 6 voies jusqu’au boulevard périphérique, puis la gare Montparnasse !
Grâce notamment à l’action des riverains, le projet est abandonné. Cette trouée inexploitée pendant des décennies a permis à la végétation de se développer.
Dans les années 1980, la décision est prise de réaliser la ligne du TGV Atlantique mais en l’enterrant sous cette bande de verdure.
Et de fait, lorsque l’on prend le TGV, nous sommes dans un tunnel pendant 12 km.
A la sortie du métro à Chatillon, nous nous dirigeons vers Bagneux, Fontenay-aux-Roses en traversant des squares, des jardins, des parcs, des prairies fleuries jalonnées d’œuvres d’art.
A Fontenay, nous admirons le château Saint Barbe du 18e siècle.
Il est presque 13 heures lorsque nous atteignons le parc de Sceaux, où une superbe perspective du château s’offre à nos yeux.
Des rondins de bois nous servent de sièges pour le pique-nique.
Une fois les madeleines de Claudette dégustées, nous reprenons le chemin et suivons le ru des Godets resté en eau vive à l’air libre qui se jette dans la Bièvre.
Le ruisseau de la Fontaine des Moulins a permis, avec le lavoir, l’activité de blanchisserie dont la pénibilité a été si bien décrite par Emile Zola.
Nous atteignons Antony et avons la curiosité de nous rapprocher de la place de Lexington sur laquelle est édifié un monument en hommage aux morts de cette ville où a débuté la guerre d’indépendance américaine.
Les liens de Lexington avec la France remontent à la visite du général La Fayette en 1824.
Nous pénétrons ensuite dans le parc Heller situé à l’emplacement de la «folie » du marquis de Castries, maréchal de France et ministre de la Marine sous Louis XVI dont le parc a été dessiné par Le Nôtre.
L’édifice actuel, le « château Saran », est construit en 1880.
A la sortie du parc, par une magnifique grille, nous admirons la roue du Moulin à eau, seul vestige de l’ancien moulin.
Comme nous avons un peu musardé et pris le temps d’apprécier ce parcours atypique, nous ne poursuivons pas notre marche sur ce sentier de grande randonnée, l’un des chemins vers… Saint-Jacques-de-Compostelle.
Notre dernière halte de pèlerin est la station du RER à Antony qui nous replonge dans le tumulte de la ville.
Texte : Geneviève – Photos : Claude