Randonnée dans le Jura du 17 au 21 septembre 2023

Douze randonneurs se retrouvent sur le quai de la gare de Lyon ce dimanche 17 septembre à destination du Jura.
Moins de 3 heures après avoir quitté Paris, un car nous attend à la gare de Frasne pour nous conduire au chalet de la Haute-Joux où nous sommes attendus pour déjeuner.
Le repas terminé, David, passionné de nature, nous accompagne pour une randonnée dans la très belle
forêt de Fraroz sous chaud le soleil et capte vite notre attention par ses commentaires.


Nous grimpons jusqu’au belvédère du Mouflon (1090m) qui nous offre une vue splendide sous le soleil. En
rentrant, nous découvrons les premiers colchiques « c’est la fin de l’été »…

 
Trois amateurs se retrouvent à la piscine, une autre au sauna, avant de passer au sacro-saint apéritif, sur la
terrasse encore ensoleillée.
Après le dîner, les passionnées de scrabble se regroupent en équipes sous l’œil vigilant de Joël qui pour
l’occasion joue le rôle de Maître Capello !
Toute la nuit, nous avons entendu une pluie soutenue et lundi le ciel reste bien chargé. Mais après un copieux petit déjeuner, nous sommes au rendez-vous avec Laurent notre nouvel accompagnateur également conducteur du car pour tout le séjour. Compte tenu de la météo, en sage jurassien, il adapte le programme et opte aujourd’hui pour les gorges de Langouette dans le massif de la Haute Joux, sous la pluie, mais nous promet le paradis….


Arrivés au village touristique de Foncine, nous descendons dans les profondeurs et découvrons, bien
dissimulé dans les bois, un spectacle impressionnant : dans un défilé étroit et profond, l’eau s’engouffre et
bouillonne en tourbillons, cascades et marmites géantes.
Puis, sur un dénivelé de 110 mètres de hauteur, la cascade du Bief de la Ruine –presque à sec – s’écoule au cœur du site spectaculaire des gorges de Malvaux, creusées depuis des millions d’années par la rivière Saine dont la couleur laiteuse est due au calcaire de la roche.


Nous poursuivons notre chemin en empruntant une partie de l’ancienne voie du « tram » qui passe sous un
tunnel de 180 mètres percé dans la montagne, éclairé à la lumière de nos portables. Sur le chemin Laurent repère une salamandre, la première pour nous tous !


Il est plus de 13 heures quand nous atteignons le Refuge du Paradis à 900 mètres d’altitude. Nous sommes
bien au « paradis » : la pluie a cessé, le soleil s’est levé, tout n’est que verdure autour de nous et des
quetsches cueillies directement sur l’arbre complètent notre dessert !


Progressivement, nous rejoignons notre point de départ après avoir jeté un coup d’œil à l’ancienne Auberge de l’Orangerie qui tiendrait son nom de l’oranger offert par Napoléon au cours de son passage en ce lieu. Laurent commente les maisons typiques du Jura avec leurs toits recouverts de tavaillons (tuiles de bois) et leurs « croupettes », petit versant de toit triangulaire qui réunit les deux pans principaux  à leur extrémité permettant de diminuer la prise au vent du pignon.


La soirée est particulière : un gâteau d’anniversaire nous est servi… surprise de circonstance pour l’intéressée !


Mardi matin, en route pour les crêtes du Mont d’Or. Le temps est frais.
Nous traversons le village de Mouthe situé entre deux massifs montagneux et considéré comme le village le plus froid de l’Hexagone. Il paraît que c’est à cause du boulanger qui appelait chaque matin « Radio Luxembourg » pour donner la température du village !
Après la descente du col, nous attaquons la grimpette, raide et sportive !

 
Nous ne regrettons pas nos efforts lorsque, parvenus tout en haut, nous parcourons le sentier au bord des
falaises offrant une vue splendide sur le lac de Neuchâtel, la commune de Vallorbe,  située en Suisse et le
lac de Joux. Dommage qu’il y ait du brouillard côté Suisse…

 
Nous nous arrêtons à la frontière du Canton de Vau, marquée par des bornes datant de 1824 et 1670.


Nous parvenons à « La Petite Echelle » authentique ferme d’alpage située à 1 200 mètres d’altitude où nous devons déjeuner. Les lieux comprennent une iourte aménagée ainsi que des toilettes sèches…

  
Ambiance chaleureuse autour de délicieux « röstis », galettes de pommes de terre agrémentées de saucisse de Morteau, accompagnées d’une salade d’une fraîcheur inégalée et suivie d’une délicieuse tarte aux myrtilles (maison).
Le chemin du retour nous fait traverser des alpages parsemés de gentianes aux feuilles fanées.
Laurent appelle notre attention sur les sapins pectinés. Les aiguilles écrasées dans ses mains dégagent une
très bonne senteur d’agrumes variés. Les chevreuils, nous dit-il, en raffolent jusqu’à se trouver dans un état d’ébriété !


Malgré les assurances de Laurent quant à une arrivée prochaine, faux-plats et vraies montées se succèdent.
Nous maintenons cependant le rythme et c’est avec plaisir que nous nous remettons, dans le car, des 14 Km parcourus sur 464 mètres de dénivelés en positif et négatif ! Puis, comme chaque soir un bon bain dans la piscine pour se délasser…

Mercredi c’est sous un ciel magnifique que Laurent nous mène à Baume-les-messieurs, l’un des plus beaux
villages de France. Du haut de la falaise nous admirons le village niché au fond de la « reculée » la plus
typique du Jura.

 
Nous contournons les falaises pour descendre vers le village, de là haut il parait tout petit…

Arrivés tout en bas, nous faisons notre pause déjeuner à l’ombre des arbres, au bord de la rivière où
Dominique ne résiste pas à plonger ses pieds !

Puis nous parcourons les ruelles de Baume et admirons l’ancienne abbaye bénédictine Saint-Pierre qui possède, entre autres, un flamboyant retable flamand du XVIe siècle.


Nous reprenons notre route vers… les hauteurs en passant par les cascades de « tufs » formées par le calcaire charrié dans l’eau qui se dépose petit à petit sur les roches et les plantes.


Nous escaladons de très hautes marches et suivons un sentier escarpé pour rejoindre notre car laissé en
haut de la falaise.
Pour notre dernier dîner, nous partageons une fondue et un superbe coucher de soleil.

 
Jeudi, nous visons le pic de l’Aigle à 1 000 mètres d’altitude, ce qui nous rappelle la formule d’un guide (du
Vercors) : « il n’y a pas que les aigles qui arrivent au sommet, les escargots aussi, mais ils en bavent ! »


La montée est raide, nous plaçons nos pieds comme nous le pouvons sur le sentier étroit, le long d’un ravin
dont on ne voit pas le fond, avec ou sans bâtons, à chacun sa méthode ! Le principal est de ne pas
« débarouler » pour employer le langage jurassien.


Arrivés au sommet nos efforts sont récompensés, une vue époustouflante panoramique sur la vallée des 4
lacs naturels d’origine glaciaire, aux nuances de vert et de bleu, s’offre à nos yeux : les lacs de Narlay (le plus profond 48 m.), d’Ilay  et les lacs du Petit et du Grand Maclu. Le lac d’Ilay est aussi appelé le lac de la Motte car il a la particularité de posséder une île ou motte. Des fouilles archéologiques attestent que la motte était déjà habitée au néolithique.


Arrivés au sommet, nous allons déjeuner mais le vent est fort ! La descente sera abrupte…

Nous redescendons en maintenant le rythme pour être à l’heure en fin d’après-midi sur le quai de la gare de Frasne.


Juste le temps d’une halte près de la cascade du Hérisson pour faire quelques emplettes d’objets en
bois et de miel, nous arrivons au chalet pour reprendre nos valises.


Nous nous séparons sur le quai n’étant pas assurés que nous nous retrouverons dans le train Nous
emportons un beau souvenir de notre séjour et satisfaits d’avoir eu les félicitations de Laurent pour avoir
suivi le rythme !
Texte : Geneviève avec l’aimable contribution de Marie-France, Anne, Françoise, Claude et Patricia.
Photos : Christiane