Promenade de la Place de l’Etoile au Parc Monceau – Vendredi 19 janvier 2024

Le soleil nous éblouit, Place de l’Etoile, point de rendez-vous de la promenade de ce vendredi. Nous sommes 14 motivées et bien emmitouflées car la température avoisine les 2 degrés.
Au centre de la place se dresse l’Arc de Triomphe à la demande de Napoléon par décret du 18 février 1806. Il ne sera inauguré qu’en 1836 par Louis Philippe. Ce monument construit afin de célébrer les retours de guerres des soldats, accueille depuis novembre 1920 la tombe d’un soldat français inconnu victime de la première guerre mondiale.
Rappelons que cette place porte officiellement le nom « Place Charles de Gaulle » depuis 1970, après le décès du Général.
Mais aujourd’hui, nous n’irons pas voir le monument de plus près, nous nous dirigeons vers l’une des douze avenues qui rayonnent autour de la place : l’Avenue Hoche.


Notre objectif est d’observer les façades et portails de nombreux anciens hôtels particuliers qui bordent cette avenue et des rues suivantes.
Nous recherchons les différents ornements qui parent ces façades : mascarons représentant tantôt un visage de femme tantôt une figure humaine effrayante, frontons agrémentés de sculptures ou de motifs décoratifs, balcons…
Mais attention la prise de photos peut être risquée… une chute… heureusement sans gravité.


Certaines entrent brièvement dans la sobre église catholique anglaise « Saint Joseph » dans laquelle la crèche est toujours installée, puis nous continuons notre avancée et pouvons admirer l’extérieur de l’Hôtel Royal Monceau lequel a obtenu la distinction de Palace en 2013. Ensuite nous passons devant un immeuble très moderne, dont la partie centrale de la façade représente une voile en verre, il s’agit du siège social de l’entreprise Bouygues construit en 2006.

  
Nous tournons rue du Faubourg Saint Honoré, passons devant la salle Pleyel classée aux monuments historiques depuis 2002. L’ouverture de la Philharmonie de Paris en 2015 porte à 4 le nombre d’auditoriums (Salle Gaveau, théâtre des Champs Elysées) conçus pour la musique symphonique. Depuis 2016, cette salle accueille aussi des concerts de musiques actuelles.


En face, nous admirons un grand immeuble présentant une façade en pierre et briques richement décorée. Construction de la Compagnie d’Assurances Générales sur la Vie dont le nom est gravé sur la façade au rez-de-chaussée.

Au loin nous apercevons les tours de La Défense avant d’emprunter la rue Daru et arrivons dans le quartier de Paris qui a accueilli de nombreux immigrés russes après 1917.


Au cœur de celui-ci, la cathédrale orthodoxe Saint Alexandre Nevsky consacrée en 1821 retient notre attention avec notamment ses cinq bulbes dorés étincelant sous le soleil et la belle mosaïque qui orne son fronton.
En face, le restaurant « A la ville de Petrograd » fondé en 1924 par la garde de Nicolas II, existe toujours.


Nous continuons et tournons rue de Courcelles pour aller voir un surprenant bâtiment dans ce quartier : une pagode rouge, construite en 1926 pour un ressortissant chinois, fondateur d’une galerie d’arts d’extrême orient. Cette pagode ou Maison Loo, du nom du fondateur est inscrite aux monuments historiques, mais semble abandonnée.


Nous la contournons en passant par la rue Rembrandt bordée par des immeubles plus somptueux les uns que les autres et nous nous attardons devant une magnifique maison de maître avec ses bow-windows superposés. Puis nous empruntons la rue Murillo et remarquons un immeuble de briques et de pierre décoré de quatre médaillons en céramique représentant de gauche à droite Michel-Ange, Murillo, Raphaël et Rubens.

Nous revenons rue de Courcelles afin de pénétrer dans le Parc Monceau par la grande grille percée de cinq portes : encore des dorures, bien que ce ne soit pas l’entrée principale.


Nous sommes accueillies par de nombreux enfants qui reviennent dans leur école, après une récréation que l’on devine très animée, et en tous cas bien encadrée.


Mais notre déambulation dans ce parc sera réduite, en effet les allées que nous pensions emprunter sont encore verglacées : restons prudentes.


Nous profitons quand même d’une allée principale dégagée, passons devant la cascade dont l’eau ne ruisselle pas : c’est gelé. Un léger détour vers le petit pont à l’italienne et nous bravons avec précaution la terre légèrement verglacée pour aller vers la Naumachie et ses colonnades, aucune bataille navale en perspective, seuls quelques canards glissent sur la surface scintillante de la pièce d’eau.


Nous nous dirigeons vers la Rotonde située à l’entrée principale du parc et qui sera notre porte de sortie. Elle faisait partie des derniers bureaux de la Ferme Générale du mur des fermiers généraux qui entourait Paris afin de lutter contre la contrebande et de percevoir l’impôt direct sur les marchandises. Elle abrite aujourd’hui les toilettes publiques.


Si nous souhaitons mieux voir les aménagements de ce lieu, les arbres remarquables, les statues et autres vestiges, attendons des journées plus favorables à la flânerie.
Nous terminons cet après-midi en rejoignant un café dans lequel les tables de bistrot se garnissent au fur et à mesure de chocolat maison, thé, café, cappuccino et vin chaud selon nos envies.

Texte : Joëlle Egret & Marie-Thérèse Labrousse
Photos : Christiane Bruneau