Nous sommes 6 au départ d’Orly à destination du Caire où nous arrivons après 5 h de vol. Accueil rapide et transfert à notre hôtel planté dans un cadre très agréable.
L’hôtel Mövenpick En vert, pigeonniers sur les immeubles
Le lendemain, nous faisons connaissance d’Hicham, notre guide pour toute la durée du séjour et partons à la découverte des trésors cachés du Caire dont l’une des 7 merveilles du monde antique, la pyramide de Khéops sur le plateau de Gizeh.
A ses côtés, ses petites sœurs, Khephren et Mykérinos. Nous en faisons le tour à dos de dromadaire, le seul moyen de voir les 6 pyramides alignées…
A quelques mètres de là trône la statue monumentale du Sphinx, mi-homme, mi-lion, de 73 mètres de long.
Ensuite, pause dans une fabrique artisanale de Papyrus et déjeuner à proximité.
Repas suivi de la visite de Saqqarah, l’une des plus grandes nécropoles d’Égypte qui contient les tombes royales.
Les sépultures présentent de nombreux témoignages de la vie quotidienne de l’Égypte antique.
Le soleil couchant éclaire magnifiquement la pyramide à degrés de Téti, premier souverain de la VIème dynastie.
Vendredi 24, pour découvrir le quartier copte nous passons devant la Cité des Morts, un ancien cimetière où les familles expulsées de leurs logements viennent vivre aujourd’hui.
Premier arrêt à l’église Saint Serge où se déroule un baptême orthodoxe. On y découvre la source où la Sainte Famille s’est abreuvée.
Nous passons devant une synagogue et le métro pour arriver à l’autre église.
L’église « suspendue » dédiée à la Vierge Marie est située dans les rues étroites du Vieux Caire et construite sur les ruines de la forteresse romaine de Babylone. Dans la cour les murs racontent le voyage de la sainte famille.
Après le déjeuner au bord d’un lac, nous allons visiter la mosquée d’Ambre où les enfants jouent bruyamment dans la cour. Notre guide les rappelle à l’ordre et nous apprécions la douceur et la beauté du lieu pendant qu’il nous raconte son histoire.
Depuis l’autocar, nous apercevons le nouveau grand musée du Caire, NMEC, pas encore ouvert au public mais déjà bien gardé…
Pour finir l’après-midi nous déambulons dans le souk du Caire, un amoncellement de marchandises de toutes sortes. Nous traînons dans les ruelles sous l’œil attentif de notre « policier de garde »…
… Puis nous allons boire un thé à la menthe en terrasse, mais assaillies par les vendeurs de pacotille au grand amusement des égyptiennes assises à la table d’à côté, qui elles, ne sont pas sollicitées !
Samedi 25, nos valises casées dans le bus, nous quittons l’hôtel et débutons les visites par la citadelle, construite par Saladin entre 1176 et 1207. Elle offre une vue panoramique sur le Caire et la cité des morts, mais la pollution trouble un peu la vue.
La mosquée blanche (de marbre) y a été construite par le vice-roi Mohammed Ali (Ali Pacha) considéré comme le père de l’Égypte moderne en 1830. Ses minarets sont très fins et la salle de prière, sous une majestueuse coupole haute de 52 m.
Derrière le mur d’enceinte de la mosquée, nous pouvons voir le « cadeau » de la France en remerciement du don de l’obélisque. C’est une horloge, très jolie, mais qui ne donne l’heure que 2 fois par jour, à 7h55 et à 19h55 ! Après cela, déjeuner sur un bateau « le Blue Nile », proche du musée du Caire où nous irons en sortant.
C’est l’un des plus grands musées entièrement consacré à l’Antiquité égyptienne. Il présente 120 000 pièces, dont le trésor de Toutankhamon découvert en 1922 !
A 18h nous sommes dans l’avion pour Louxor ! A l’arrivée, direction le port et le DA VINCI (5 Ancres). Le repas avalé chacun apprécie sa couchette dans d’agréables cabines ! et au matin, changement de décor ! De Louxor à Assouan, la vallée du Nil égrène ses temples majestueux, ses nécropoles, ses pyramides, ses joyaux millénaires, mais aussi, ses petits villages animés. Ce voyage en Haute-Égypte est une respiration dans un parcours caractérisé par la démesure architecturale.
La première visite est pour le temple de Karnak. Construit comme une forteresse par les pharaons de la XIIème dynastie, dont Séti 1er. Il se compose de sanctuaires, pavillons, pylônes (salles ouvertes) et obélisques, dédiés au dieu thébain Hamon et à la déesse Mout (la mère). Ramsès II, III, IV et VI ont continué sa décoration à la gloire des pharaons.
Après la salle des pylônes et la salle des colonnes dont les sculptures sont encore bien visibles, nous accédons au Lac Sacré puis aux obélisques pour finir par le mur d’enceinte. Curieusement, l’entrée est la dernière partie construite, elle est restée inachevée.
Nous rembarquons pour déjeuner en naviguant vers Edfou. Moments de détente autour de la piscine dont l’eau est très froide !
Vers 18h, à la nuit tombée, observation du passage des écluses à Esna. Au dîner, l’équipe du restaurant se présente, l’ambiance est bon enfant. Notre cabine a été décorée, comme chaque jour…
Lundi 27, après une nuit de navigation, réveil à Edfou où nous allons visiter le temple dédié à Horus le faucon, commencé par Ptolémée III, il est entièrement construit en grès, remarquable par son plan harmonieux et sa conservation exceptionnelle.
Mis au jour par l’égyptologue Auguste Mariette au milieu du XIXe siècle, le temple d’Edfou est l’un des sanctuaires les mieux conservés de la Vallée du Nil.
Reprise de la navigation vers Kom Ombo. Nous passons au large d’habitats troglodytes dont certains semblent encore occupés.
L’après-midi est culturel : conférence sur l’Égypte ancienne et visite du poste de pilotage. Le pilote est assis en tailleur sur une chaise haute tandis que son lieutenant, en contrebas, scrute le fleuve à la recherche d’éventuels bancs de sable. Un petit moment à la piscine et c’est l’heure du thé sur le pont…
A 18h30 la nuit est tombée et nous descendons à terre pour la visite du temple de Kom Ombo, dédié à deux divinités : Sobek (le dieu-crocodile) et Haroeris (Horus l’ancien).
Le temple éclairé, se dresse depuis 5200 ans majestueusement sur un promontoire surplombant un méandre du Nil où jadis les crocodiles peuplaient les berges. C’est superbe et l’on s’attarderait volontiers devant tous ces personnages gravés sur les murs et piliers.
La deuxième partie du temple est peuplée de nombreuses momies de crocodiles, musée consacré à Sobek.
Après avoir navigué toute la nuit, nous nous réveillons à Assouan, la vue est splendide.
Nous embarquons sur un petit bateau pour accéder au temple de Philae qui fut englouti pendant une période de 30 ans par le lac de retenue du 1er barrage. Au détour d’un ilot, un ibis s’envole devant nous.
En 1960, la construction du Haut-Barrage vouait ce temple à une disparition totale mais, sous l’égide de l’UNESCO, il fut découpé en blocs et reconstruit sur l’île voisine d’Agitka où il a retrouvé sa disposition d’origine. Dédié à Isis, sœur et épouse d’Osiris, mère d’Horus, le temple de Philae est « la Perle de l’Égypte ».
Dès l’entrée, nous sommes surpris par le nombre de chats qui déambulent tranquillement ! Les sculptures sont magnifiquement sauvegardées à l’exception de celles d’une reine qui ont été sauvagement martelées. Certains visiteurs ont aussi laissé leurs marques…
De retour à bord de notre petit bateau, nous pouvons voir l’ensemble du temple qui domine le fleuve : c’est magnifique !
Puis, notre pilote nous rapproche de la longue digue du Haut-Barrage d’Assouan, c’est impressionnant.
C’est un des plus grands barrages hydroélectriques du monde. Achevé en 1971, le Haut-Barrage constitue le réservoir du lac Nasser. L’exploitation électrique débuta en 1967, aujourd’hui, il fournit de l’électricité dans tout le pays, l’alimente en eau, régule les crues, l’irrigation et améliore la navigation. Nous reprenons le bus qui traverse une digue proche de l’ancien barrage et nous arrivons sur le site du nouveau, où sont présentées les étapes de sa construction.
De retour en ville, Hicham nous emmène dans une boutique d’huiles essentielles où l’on fabrique aussi de jolis petits flacons de verre pour les contenir.
Vers 15h, nouvelle promenade sur le Nil, en felouque, entre les îlots granitiques et la réserve naturelle, nous passons près de l’Île Éléphantine.
La balade est très agréable, nous sommes abordés par de jeunes nubiens venus nous vendre leur production : poupées de bois, colliers, bracelets, tissus, etc. A l’île Mango, nous débarquons pour un « Tea-time » à l’anglaise dans un décor enchanteur, au soleil couchant. De retour à bord du Da Vinci, nous avons droit à une soirée nubienne.
Mercredi 29 fut une rude journée ! Lever à 2h du matin pour l’excursion aux temples d’Abou-Simbel après 3h de route. La découverte de ce chefs-d’œuvre nubien est l’un des moments les plus émouvants du voyage. Situé à 270 km au sud d’Assouan, l’ensemble d’Abou-Simbel est en plein désert, à la porte du Soudan, c’est le plus impressionnant des testaments de pierre laissés par Ramsès II.
Grâce à l’extraordinaire sauvetage mis en place par l’UNESCO, les deux temples creusés dans la roche ont été transportés à 210 mètres de leur emplacement d’origine et 65 mètres plus haut. Les quatre statues colossales d’une hauteur de 20 mètres, placées à l’entrée du grand temple, sont sculptées directement dans la montagne.
Le petit temple ou temple d’Hathor, a également été construit par Ramsès II pour sa femme Néfertari.
Au retour, nous pouvons voir l’habitat nubien aux toits en forme de coupoles et, sur notre droite, la construction d’une nouvelle autoroute qui avance en pointillé. Dès qu’elle arrive sur les rochers le travail est interrompu dans l’attente des explosifs et du nivelage, elle reprend un peu plus loin sur terrain plat…
Peu avant de quitter la rive du lac Nasser, un barrage flottant réunit la rive opposée et des ilots. Nous arrivons enfin vers 13h à bord : déjeuner suivi d’une bonne sieste, bienvenue après cette longue matinée. Pendant la navigation de retour nous flânons sur le pont entre piscine et Tea-time et profitons du spectacle. Dîner et nuit à bord, navigation vers Louxor.
Jeudi 30, le petit-déjeuner est vite expédié car à 5h30 nous traversons le Nil sur un petit bateau pour aller au terrain des montgolfières afin de survoler la Vallée des Rois.
Nous sommes 21 dans un gigantesque panier et à 7h nous flottons au-dessus du temple d’Hatshepsout et de celui de Ramsès III. Nous survolons aussi des jardins bien irrigués et passons ainsi du minéral au
végétal…
Après 45 minutes de vol, des cavaliers arrivent pour nous aider à l’atterrissage en retenant le panier pour qu’il ne bascule pas ! Nous rejoignons en 4/4 le reste du groupe qui nous attend au pied des deux colosses de Memnon. De là, nous accédons en minibus au temple de la Reine Hatshepsout, la seule femme ayant régné sur l’Egypte.
A la sortie, nous traversons l’inévitable souk qui jouxte l’entrée et allons regarder les artistes qui taillent et décorent des objets en albâtre ou autres pierres, comme cette « clef d’éternité ».
Enfin, c’est le temple funéraire de Ramsès III à Medinet Habou, l’un des mieux conservés sur la rive ouest du Nil. La qualité de ses couleurs et les scènes des parois du temple sont uniques et en font une visite majeure et magnifique. Avoir vu successivement ces temples du ciel et depuis la terre, constitue un souvenir incomparable.
Après nous être restaurés, nous repartons à la découverte de Louxor où nous commençons par le souk et le café de la célèbre chanteuse Om Kolthoum. Pendant que les uns visitent le musée de Louxor, les autres se promènent dans la ville.
Le long du site du temple de Louxor, la vie locale est là : des enfants font du roller sur la place dallée de marbre, des jeunes font des photos, les conducteurs de calèches nous appellent, mais nous continuons à pied jusqu’au Winter Palace, un magnifique hôtel de réputation mondiale.
Les jardins valent largement l’aménagement intérieur… Saturés de beauté nous descendons sur les quais, où de nombreux cafés et restaurants offrent leurs sièges à nos jambes fatiguées !
La nuit est tombée, notre chauffeur nous récupère et nous rentrons tous à bord pour une soirée de spectacle égyptien.
Vendredi 1er décembre, départ à 6h30 pour la Vallée des Rois. Là aussi, nous accédons au site grâce à des minibus électriques.
Sur 4 tombeaux proposés, nous en choisissons trois, dont celui de Séti 1er, le plus grand et le mieux conservé des 64 tombeaux de la Vallée des Rois.
Les riches décors des tombes illustrent les aventureuses étapes du voyage vers l’au-delà : Le pharaon défunt devait accompagner Rê, le dieu soleil, dans sa course nocturne sans qu’aucune puissance infernale ne puisse le retenir, et renaître avec l’astre lorsque sa lumière jaillirait à nouveau des ténèbres.
Si le tombeau de Ramsès IV est en pente douce, il n’en est pas de même pour celui de Toutankhamon ni celui de Seti 1er qui plonge littéralement dans les profondeurs !
De retour en ville, nous entrons dans le site de Louxor, bâti sous le règne d’Aménophis III et de Ramsès II, le temple se dresse majestueusement sur les berges du Nil. Ce sanctuaire ne vivait que quelques jours par an pendant la fête d’Opet où l’Égypte célébrait la naissance divine du Pharaon. Les statues sont monumentales et les colonnes très bien conservées. Des photos anciennes nous montrent l’évolution depuis 1862.
L’allée des sphinges, découverte en 1949, en compte 1060, distants de 4m les uns des autres, sur une longueur de 2700m ; elle reliait les temples de Karnak et de Louxor.
A 18h30 « Spectacle son et lumière à Karnak ». Ce spectacle grandeur nature retrace l’histoire de l’Egypte et ses pharaons.
Soirée de gala avec spectacle folklorique égyptien.
Samedi 02, dernier jour. Matinée de repos, après avoir quitté la cabine à 10h nous attendons l’heure du déjeuner en flânant au bord de la piscine ou en jouant des parties de scrabble endiablées ! Hicham a négocié pour que nous déjeunions à bord avant de partir pour l’aéroport.
Quelques mots du service à bord : grande gentillesse et disponibilité de chacun. Dans la cabine, chaque jour en rentrant, des artistes l’avaient décorée d’un nouveau motif : crocodile, cygne, cobra, etc. sur chaque lit et les garçons attendaient notre retour pour voir notre réaction ! Quant à la nourriture, c’était varié et correct, à thème, avec de nombreux desserts.
A 14h, Ciao Da Vinci ! Transfert à l’aéroport et envol à 17h30 pour Paris où nous arrivons vers 22 heures, la tête pleine de souvenirs.
Texte et photos : Christiane
