Randonnée de Saint-Rémy lès Chevreuse à La Verrière – Lundi 27 février 2023

Sur le quai de Saint-Rémy-lès-Chevreuse, malgré un grand soleil, nous ressentons un froid vif qui nous arrache à la chaleur du RER.

Nous longeons le domaine de Coubertin, notamment la ferme, où Marie-Thérèse suggère de
faire notre « marché » mais pas question de prendre du retard, nous nous dirigeons vers
Chevreuse d’un pas soutenu pour nous réchauffer.

 
Le canal de l’Yvette qui alimentait l’ancien moulin de la ville est une petite merveille que nous
longeons avec plaisir et les photographes s’attardent un peu !


Ce bras de dérivation est jalonné de petits ponts et de lavoirs.


Une ancienne tannerie du XVIIe siècle magnifiquement restaurée, appelée « Séchoir à Peaux »,
sert aujourd’hui de salle d’exposition.


En arrière-plan, une belle maison bourgeoise attire notre regard mais la résidence « l’Ermitage»
est devenue une maison de retraite !
Nous ne nous attardons pas et arrivons au cœur de cette charmante ville.


Nous passons devant l’église du Prieuré Saint-Saturnin et Saint-Eloy devenue musée, datée
des environs de 980, elle est sauvée du délabrement par le peintre Jean Vénitien qui y établit son atelier en 1981 (1000 ans plus tard !).


Juste en face, s’élève l’église Saint-Martin de Chevreuse, peut-être datée du XIe siècle pour les parties les plus anciennes. Son esthétique un peu guerrière s’accorde parfaitement avec le château de la Madeleine qui la surplombe.


Nous nous contentons de lever les yeux sur ce château-fort qui domine la vallée de Chevreuse.
Son « ascension » n’est pas prévue au programme de la journée.

Nous marchons ensuite dans les pas de Jean Racine. Le chemin est jalonné de bornes rappelant
par de courts textes extraits des Odes écrites en 1655, les trajets que faisait l’auteur dans sa
jeunesse de Port-Royal à Chevreuse.


                      « Je vois les tilleuls et les chênes ces géants de cent bras ornés ».
Dans la vallée du Rhodon les clôtures à bétail, les arbres isolés des prairies et les haies
participent au caractère rural et offrent habitat et nourriture à de nombreuses espèces animales et végétales.

Le fond est ouvert et les coteaux sont boisés, nous tombons même sur un tapis de perce-neige…


Bientôt midi trente, il est temps de chercher un coin pour notre pause pique-nique, mais nous prenons le temps d’admirer une église située à l’emplacement de l’Abbaye de Port-Royal-des-Champs, démolie en 1710 sur ordre de Louis XIV.

Aussi curieux que cela puisse paraître, il n’est pas facile, dans une forêt, de trouver des troncs
d’arbres confortables ! Ils doivent être suffisamment volumineux pour supporter une douzaine de fessiers, pas trop mouillés et si possible orientés au soleil et à l’abri du vent !


Sur un coteau bien exposé Marie-Thérèse en déniche quelques-uns qui semblent accueillants !
Marie-France nous réconforte avec son vin chaud (vive l’hiver!) et Claudette avec un délicieux
gâteau à la banane.


Nous repartons le long du Rhodon, affluent de l’Yvette, jusqu’au carrefour qui nous indique la
direction de l’étang des Noës.
Créé en 1684 par Vauban (toujours lui !) à l’initiative de Louis XIV, cet étang fait partie du réseau de captage des eaux dit de la « Rivière du Roi Soleil » qui alimentait le parc du château de Versailles.


Nous constatons que les pins d’Autriche, aux troncs magnifiquement ciselés, sont cerclés de pièges car ils sont, pour la plupart, attaqués par les chenilles processionnaires, dommage !

 
La dernière partie de la randonnée n’est pas la plus agréable car plus urbaine, mais inévitable si
l’on veut retourner chez soi !
Nous nous séparons sur le quai de la gare de La Verrière, les unes prenant la direction de La
Défense, les autres celle de la gare Montparnasse, contents des 17 ou 18 kilomètres effectués
(suivant le calcul des podomètres) par cette journée ensoleillée.
Texte : Geneviève et Christiane
Photos : Christiane

Laisser un commentaire