Randonnée au cœur du Parc Naturel Régional Périgord-Limousin – Du 26 septembre au 1er octobre 2022

Notre randonnée commence au cœur de la ville de Limoges. A notre arrivée, Mathieu nous accueille dans la très belle et historique gare de Limoges. En effet, la gare de Limoges Bénédictins est classée plus belle gare de France depuis 2022, à la suite d’un concours organisé par la SNCF. Nous casons nos bagages dans le minibus puis nous partons déjeuner dans un petit restaurant sympathique avant de parcourir la ville et ses merveilles.

       

 Treize randonneuses à table mais Mathieu fait le 14ème ! … En route pour découvrir cette ville où le gothique tardif côtoie les immeubles modernes ou moyenâgeux, comme dans la rue de la Boucherie. Le premier bâtiment est octogonal : « Le Verdurier »   construit en 1920 pour entreposer la viande congelée venue d’Argentine est en béton armé, surmonté d’une coupole et couvert de carreaux flammés, c’est aujourd’hui un lieu d’expositions.  L’église Saint Pierre du Queyroix elle, date du XIIIème siècle.


Eglise St Michel des Lyons XVe – XVIe siècles

   


Rue de la Boucherie

A 17 heures, nous retournons à la gare (non sans s’être arrêtées dans les magasins de porcelaine), pour
prendre le minibus et le chemin de Cussac où se trouve le village du Souffle Vert qui offre de larges espaces entre vieilles pierres et environnement verdoyant sur un domaine de 3 hectares où noyers, châtaigniers et autres arbustes prospèrent.
Chacun trouve son bungalow à partager –ou pas- et s’installe, puis rejoint la salle à manger commune où deux autres groupes sont installés : un de 20 « randonneurs », l’autre de 30 « touristes », nous ne faisons pas « le poids » à côté !
Le lendemain, nous rencontrons Frédéric qui va nous guider dans le Parc Naturel Régional Périgord-Limousin, avec ses paysages vallonnés, ses ruisseaux, ses forêts de chênes et de châtaigniers. On y découvrira des anciens maquis, des arbres remarquables et des fontaines vertueuses. Il est un peu tôt pour ramasser girolles et cèpes, nous nous vengeons sur les noix et les grosses châtaignes qui forment de véritables tapis sous nos godillots !
Nous empruntons le Pas des Charbonniers dans la forêt, vers le château de Cromières.


Plus loin, c’est le Moulin de la Brégère :
 

Et, à Villajou-Boubon, nous admirons une vieille fenêtre de pierre sur un mur restauré à l’ancienne.
 

Puis nous retrouvons la forêt et prenons un raccourci où une curieuse cabane nous attire :

C’est l’abri des feuillardiers, ces artisans qui ripent des lattes de châtaigniers pour le cerclage des tonneaux.  Il faut dire qu’ici, le châtaignier sert à tout : au vannier qui en fait du mobilier, au producteur de châtaignes qui les fait sécher dans une tour appelée clédier et naturellement aux cuisinières qui en font d’excellents gâteaux.
 

Enfin, vers 14 heures, surprise : une table dressée nous attend pour le pique-nique (que nous n’avons pas eu à porter !). Tout le monde est heureux de la pause et se régale de produits locaux dans des assiettes avec couverts…


Le soir, en rentant, nous profitons d’une bonne lumière pour la photo de groupe devant le château du matin.

Le 3ème jour sera « le plus long », en tout cas le « plus » pluvieux ! Pluie fine le matin, d’abord amortie par les sous-bois, mais plus nous avançons vers le lac Saint Mathieu, plus le couvert s’amenuise et plus la pluie devient forte. Cela ne nous a pas empêchés d’observer un clédier sur notre chemin. Nous enfilons nos capes…                                   

                                                                             Un Clédier

En débouchant sur le lac nous découvrons un abri bienvenu, orienté côté soleil qui daigne enfin apparaître le temps du repas, nous éblouir et disparaître très vite dès que nous reprenons notre marche ! Bruno arrive en voiture et nous amène le pique-nique avec tables et bancs : le luxe. Le soleil nous aide à sécher, bien installés à l’abri du vent. Le repas est bon et le vin du pays est apprécié…

 
  Lac Saint Mathieu

Le retour sera bien arrosé lui aussi, et nous ferons la connaissance des fameux cochons culs-noirs en liberté… Nous apercevrons aussi des biches mais trop rapides pour les photographier : elles nous avaient repérés les premières !

De retour au village, une douche chaude, des vêtements et chaussures secs nous réconfortent avant le dîner et la soirée.

Une nouvelle journée avec Frédéric nous conduira sous le soleil jusqu’au point culminant (498 m) de la région, mais avant nous avons droit à quelques merveilles…

D’abord le château de Montbrun qui a accueilli Richard Cœur de Lion. Avec son donjon carré, appelé « le grand Jacques » le château est impressionnant.

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Aujourd’hui, pas de pique-nique, nous nous arrêtons à la Ferme-Auberge de Masnaud à 12h40, pour un excellent déjeuner de produits maison. Nous sommes les derniers clients de la saison et sommes gâtés. D’ailleurs, on achètera les derniers pots de foie gras restants avant la fermeture du restaurant pour l’hiver.
 

Nous allons payer ces instants chaleureux car il est prévu de grimper au « grand Puyconnieux », le sommet du Parc où est placée une antenne relais, et je peux vous dire que la dernière côte est très raide ! Frédéric, aux petits soins, nous impose une mini séance de respiration avant d’entamer la montée…

 

De là-haut, la vue est belle et cerise sur le gâteau, un chauffeur est venu nous chercher, ouf ! Nous quittons Frédéric car demain nous retrouvons Mathieu pour la dernière journée.

Ce matin le brouillard envahit le village mais, après le petit déjeuner, quand nous commençons notre randonnée, nous avons le plaisir de voir la brume se déchirer et nous offrir de magnifiques paysages.

Mathieu nous emmène découvrir les fontaines de guérison et de dévotion qui attirent encore beaucoup de de monde de la région.

En chemin nous avons droit à un cours de botanique et devant une haie de passiflores, nous dégustons des fruits savoureux alors qu’à côté des fleurs sont encore épanouies…

Enfin, nous arrivons aux « Bonnes Fontaines ». La première soigne les maux de dents, étonnant le pouvoir de ce petit « trou » ! Mathieu nous apprend que le pouvoir bénéfique des eaux attire aussi 8 espèces de batraciens qui se reproduisent sous la protection du Garde fontaines.

 


Plus loin, c’est une petite pièce d’eau au pied d’un arbre sur lequel les habitants accrochent des vêtements appartenant à des rhumatisants en vue de les soulager…


La dernière fontaine n’est pas accessible, elle est dédiée aux maladies du bétail. Les trois fontaines de Cussac sont réputées et constituent un lieu de rassemblement fort ancien, païen d’abord puis religieux. En 1968, pour canaliser les visiteurs, un oratoire a été construit et des bancs installés…

Notre promenade matinale est clôturée par un déjeuner et l’après-midi est consacré à la découverte du papillon Cussacois, le nouveau quartier de Cussac qui organise ses habitations en forme de papillon… Mais je préfère les vieilles pierres, comme celles de l’église de Cussac dont le clocher est couvert de tuiles en bois de châtaignier.

Et voilà, le soir la salle à manger est presque vide, il n’y a plus que nous, mais transformée et décorée car le lendemain aura lieu un mariage et tout est déjà installé pour recevoir la noce…

Le lendemain, il pleut et comme nous devons vider les chambres, nous renonçons à partir sous la pluie pour ne pas avoir à voyager mouillées toute la journée.

   

En attendant le départ, quelques parties de scrabble ou de baby-foot nous occupent. Ainsi s’achève une belle randonnée, nettement moins chaude et moins sèche que celle du mois de mai dans le désert des Bardenas.

Texte et Photos : Christiane Bruneau

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